Réduire son empreinte écologique en entreprise : les écogestes

Les écogestes au travail : guide pratique

Personnes à leur bureau en train de travailler sur leur ordinateur
Employés de bureau à leur poste de travail

Qu’est-ce qu’un écogeste ?

Le terme « écogeste » est une contraction du préfixe grec « éco », signifiant « maison », et du mot « geste ». Soit littéralement : les gestes et habitudes quotidiens visant à protéger notre « maison », c’est-à-dire la planète. Un écogeste s’inscrit dans une démarche de protection de l’environnement. Il vise à réduire l’empreinte écologique et la consommation de ressources, afin de minimiser l’impact climatique.

Le lien entre écologie et travail : des écogestes pour agir collectivement

Les écogestes sont tout autant applicables et nécessaires à échelle individuelle que collective. Avec en moyenne 200 jours au travail (l’équivalent de plus la moitié de l’année), l’adoption de ces gestes au travail est essentielle.

Les entreprises jouent un rôle d’accompagnateur et initiateur dans ce processus de transition vers un avenir durable. L’intégration d’écogestes encourage une conscience collective, en sensibilisant les collaborateurs aux enjeux environnementaux, et contribue, globalement, à créer une culture d’entreprise plus respectueuse de la planète, en responsabilisant les employés. À travers ces pratiques écologiques, ils participent ainsi à la réduction de l’impact environnemental de l’entreprise et démontrent leur engagement.

Parce qu’il faut bien commencer quelque part : des écogestes simples à mettre en place !

Femme en train de trier une bouteille dans un bac à tri sélectif sur son lieu de travail
Personne faisant du tri sélectif au bureau

Concrètement, que pouvez-vous faire ? Certains gestes sont simples à mettre en place et réduisent considérablement l’impact environnemental de vos équipes.

D’après l’ADEME, un employé gâche en moyenne 60 kg de papier par an. Parallèlement, 25 % des documents imprimés finissent jetés dans les 5 min suivant l’impression, et seulement la moitié est ensuite recyclée… En ce sens, la réduction de consommation de papier et le tri des déchets sont des écogestes plus que pertinents.

Dans une ère de digitalisation, d’influence et de surconsommation, l’impact environnemental de la communication au sein des entreprises ne peut pas être ignoré. Un autre cas de figure judicieux pour la mise en place d’écogestes. C’est à ce moment qu’intervient l’éco-communication ou communication dite responsable.

Cela implique, par exemple, de réduire les impressions papier, optimiser les dimensions/formats des supports digitaux, privilégier des imprimeurs locaux, ou encore, diffuser des messages en accord avec la démarche écologique débutée. L’optimisation des dimensions et formats des images utilisées dans les supports de communication réduit la consommation de ressources. Aussi, en choisissant des fournitures et goodies à faible impact environnemental, vous soutenez la transition vers des pratiques marketings plus durables.

Mais l’éco-communication va plus loin. Il s’agit aussi de véhiculer des messages de sensibilisation aux enjeux écologiques.

Ce n’est pas Versailles ici ! : dépenses énergétiques en entreprise

Employé en entreprise, devant son ordinateur au bureau
Employé à son poste de travail

Comment parler d’écogestes sans mentionner la consommation énergétique des entreprises ?

Pour cause, l’électricité représente pratiquement le quart de leur consommation énergétique, et les deux tiers de celle-ci sont liés à de l’équipement informatique inactif. C’est à ce moment que les écogestes entrent une nouvelle fois en jeu, pour pallier le gaspillage énergétique avec, entre autres :

  • Une consommation responsable comme l’achat de matériel reconditionné plutôt que du neuf. Avec 4 % des émissions mondiales de gaz à effets de serre attribués aux outils électroniques, il est impératif de briser le cercle de surconsommation.
  • Un choix d’équipement plus sobre énergiquement : préférer les ordinateurs portables aux postes fixes. Avec une consommation énergétique de 120 à 250 kW/an contre seulement 30 à 100 kW/an, les PC sont une option moins polluante.
  • Une utilisation juste et conscientisée des ressources à disposition. Disposer de multiprises par exemple permet d’éteindre l’ensemble des équipements non utilisés et ainsi réduire significativement la consommation d’électricité.

Comme mentionné précédemment, il est primordial de prendre en compte et de repenser la communication, notamment digitale. De ce côté, vous pouvez commencer par préférer les appels à l’envoi de mails pour réduire la pollution numérique. Favoriser l’utilisation de formats adaptés pour l’envoi de pièces jointes, tels que des liens vers des fichiers partagés ou des services de stockage en ligne par exemple.

Le duo gagnant : écomobilité et écogestes

Femme à vélo électrique prête à aller au travail depuis son quartier résidentiel
Femme sur un vélo électrique dans un quartier résidentiel

En dépit de la diversification des offres de mobilité et les évolutions sociétales (comme l’émergence du télétravail), la voiture reste en tête de peloton. Elle est utilisée par plus de la moitié des actifs en France : pour 49 % des déplacements professionnels et 71% des déplacements domicile-travail. Cependant, à la demande des collaborateurs et à l’initiative de certaines entreprises, des solutions alternatives émergent.

Le vélo, de service ou de fonction, en est un exemple. Il promeut non seulement la transition vers des déplacements plus durables, mais encourage également les employés à s’engager et à adopter un mode de vie plus actif. Ce changement de moyen de transport est un écogeste en soi. De plus en plus de solutions de mobilité apparaissent sur le marché afin d’accompagner les entreprises dans leur démarche d’écomobilité.

Aussi, dans la continuité de cette démarche de report modal, les déplacements professionnels peuvent être revus.

Les rencontres professionnelles peuvent être regroupées et les réunions remplacées par des formats hybrides tels que les appels ou visioconférences. Le tout réduisant significativement la nécessité de déplacements et constituant, par ailleurs, un réel gain de temps.

Dans cette perspective, le télétravail est un outil puissant, à considérer dans la réduction de déplacements professionnels. En moyenne, en 2022, près d’un salarié sur cinq a télétravaillé au moins un jour par semaine, selon l‘INSEE. Reste cependant à l’utiliser justement et avec parcimonie. En effet, certaines préoccupations subsistent quant à l’augmentation des déplacements personnels que le télétravail pourrait favoriser… Il reste, néanmoins, un moyen concret de diminuer l’impact environnemental des entreprises, lié aux déplacements.

 

L’adoption d’écogestes sur les lieux de travail est devenue indispensable.

Pour une mise en place pertinente, il est nécessaire de prendre en compte tous les aspects et pôles de l’entreprise : transports, habitudes au bureau, missions et/ou différentes activités professionnelles. Ils sont adaptables à tous et simple de mise en place. Ils permettent non seulement de réduire considérablement l’empreinte carbone des entreprises, mais aussi celle individuelle.

Les écogestes permettent une transition tout en douceur, pas à pas. Certaines habitudes se voient, certes, être bousculées, mais aucun grand changement n’est nécessaire : le tout est d’incorporer quelques gestes simples, pour pas-à-pas, se rapprocher d’un monde plus durable !

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