Le vélo, un allié pour dynamiser les villes via les commerces de proximité

Nos modes de déplacement ne cessent d’évoluer. Depuis la crise du COVID, le vélo se présente comme un acteur clé pour dynamiser les commerces de proximité. Cependant, la voiture reste le mode de transport majoritaire sur l’ensemble des trajets. Mais quel est le lien entre vélo et commerces de proximité ?

Outre les bénéfices qu’elle engendre sur la mobilité locale (rayon de 80 km autour du domicile), l’acquisition d’un vélo permet aux acheteurs de se démarquer de leurs voisins qui, quant à eux, empruntent la route au volant de leur voiture.

Stationnement et accessibilité : à vélo, tout roule pour les commerces de proximité !

Place prise sur la chaussée pour déplacer le même nombre de personnes, en bus, en vélos et en voitures. Photo prise par l'ONG australienne Cycling Promotion Fund ©Cycling Promotion Fund.
Comparaison de place occupée par différents moyens de transports sur la route (bus, voiture, vélo)
Photo prise par l’ONG australienne Cycling Promotion Fund ©Cycling Promotion Fund.

Les chiffres le prouvent : il faut 10 à 30 fois moins d’espace pour stationner un vélo par rapport à une voiture. L’espace utilisable, à la fois pour les déplacements et le stationnement étant particulièrement rare, il est nécessaire de l’optimiser. Les commerces de proximité, notamment en centre-ville, peuvent ainsi capitaliser sur cet atout. pour optimiser l’utilisation de l’espace disponible pour accueillir leurs clients.

Aussi, selon une enquête de l’ADEME, le choix d’un magasin, se fait aussi en fonction de la facilité de stationnement, et ce quel que soit le mode de déplacement utilisé. Repenser les espaces de stationnement devant et à proximité des magasins est donc crucial pour attirer sa clientèle.

À Poitiers, l’association Vélotaf Grand Poitiers a mené une étude sur les enseignes “cyclistes-friendly”. Un document qui a pour but de classer les magasins proposant des équipements adaptés à leurs clients à vélo. Un bon moyen de valoriser les enseignes accueillantes pour les cyclistes, que de convaincre les autres que ces derniers ont aussi le droit de se garer en toute sécurité et de manière confortable.

Pour les villes qui ont la chance de bénéficier d’une solution de vélos en libre-service, c’est encore plus simple.

Pas de problématique de stationnement à gérer pour les acheteurs : ils n’ont qu’à poser leur vélo dans l’une des zones de stationnement ou station dédiées en centre-ville pour ensuite poursuivre leur trajet à pied et faire leurs achats. Il faut cependant que l’étendue du service soit adaptée, qu’il y ait assez de vélos et de place pour les garer afin de répondre au besoin.

Les cyclistes : des clients fidèles pour les commerces en centre-ville

Femme utilisant à vélo pour faire ses courses dans un commerce de proximité
Femme faisant ses courses à vélo

Contrairement aux automobilistes, les cyclistes se déplacent plus facilement en centre-ville. Cette capacité à se déplacer plus facilement les encourage alors à se rendre plus souvent en magasin, faisant ainsi d’eux des clients fidèles.

D’après un rapport de l’ADEME de 2003, un cycliste dépensera 24.4€ par semaine contre 21,7€ pour l’automobiliste. Cette dépense, rapportée par visite, est cependant plus élevée pour les automobilistes qui dépensent 30€ par visite contre 19,5€ pour les cyclistes.

Des donnés à cependant prendre avec des pincettes, car elles pourraient ne plus refléter les tendances actuelles, notamment dans un contexte d’inflation.

Le vélo pour un commerce de proximité respectueux de l’environnement

Vélos en libre-service garés à une station
Vélos en libre-service

On ne vous l’apprend plus : le vélo reste le moyen de déplacement le plus respectueux de l’environnement. Une bonne raison d’abandonner la croyance commerciale selon laquelle “no parking, no business”, portée par l’économiste colombien Bernardo Trujillo. Ce dernier affirmait qu’une place de parking était une chance en plus de faire du chiffre d’affaires.

Des services vélos comme solutions alternatives

Pour contrer ce principe, il faut cependant que la population ait accès à une offre de transport développée, en matière de transport en commun ou de mobilités actives. C’est pour cela qu’il est nécessaire que l’offre de vélos en libre-service se développe, particulièrement dans les territoires urbains et péri-urbains délaissés par ces services.

Des systèmes de partage de vélos plus économiques et simples d’installation et d’utilisation se développent. Fredo propose une solution de vélos en libre-service sans bornes qui peut d’ailleurs s’installer sur des vélos recyclés.

En plus de cela, les cyclistes sont souvent plus sensibles aux pratiques durables : les consommateurs soucieux de l’environnement portent une attention particulière à l’engagement des commerçants. Ces derniers peuvent ainsi attirer une clientèle en accord avec ces valeurs et mieux les fidéliser.

 

En bref, le vélo nous prouve une fois de plus qu’il n’est pas seulement un moyen de transport, mais aussi un symbole d’évolution économique et sociale. L’essor de la pratique du vélo a de multiples bénéfices à la fois pour les personnes et pour les structures, symbole d’un mode de vie plus sain, éthique et respectueux de l’environnement.

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